O confiteor do artista
Como são prementes os dias
de outono! Ah! Prementes a ponto de machucar! Pois há certas sensações
deliciosas cuja indefinição não exclui a intensidade; e não há nada mais
pungente que a ponta do infinito.
Que delícia indizível ter
o olhar disperso na imensidão do céu e do mar! Solidão, silêncio, inocência incomparável
do azul! A vela de uma pequena embarcação que vibra no horizonte, e que pelo
tamanho diminuto e isolamento imita minha existência irremediável, melodia
monótona do marulho; todas essas coisas pensam através de mim, ou eu penso
através delas (pois, na desmesura do devaneio, o eu se perde depressa!); essas
coisas pensam, eu digo, mas musicalmente e de forma pitoresca, sem argúcias,
sem silogismo, sem deduções.
Em todo o caso, esses
pensamentos, saiam eles de mim ou se lancem das coisas, cedo se tornam
intensos. A energia que há na volúpia cria um mal-estar e um suspense
positivos. Meus nervos retesados não proporcionam senão sensações gritantes e
dolorosas.
E eis que a vastidão do
céu me oprime, sua translucidez me exaspera. A falta de sensibilidade do mar e
o caráter imutável do espetáculo me revoltam... Ah! Deve-se sofrer eternamente,
ou eternamente fugir do belo? Natureza, feiticeira sem piedade, rival sempre
vitoriosa, larga-me! Chega de provocar os meus desejos e o meu orgulho! O
estudo do belo é um duelo no qual o artista grita de susto antes de ser
vencido.
Baudelaire | O Spleen de Paris | Pequenos poemas em prosa | Tradução de Alessandro Zer | Porto Alegre | RS | L&PM Pocket | 2016 pp.17-18
[ by Hanna of Hanna & Hedvig ]
"Que les fins de journées d’automne sont pénétrantes ! Ah ! pénétrantes jusqu’à la douleur ! car il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n’exclut pas l’intensité ; et il n’est pas de pointe plus acérée que celle de l’Infini.
Grand délice que celui de noyer son regard dans l’immensité du ciel et de la mer ! Solitude, silence, incomparable chasteté de l’azur ! une petite voile frissonnante à l’horizon, et qui par sa petitesse et son isolement imite mon irrémédiable existence, mélodie monotone de la houle, toutes ces choses pensent par moi, ou je pense par elles (car dans la grandeur de la rêverie, le moi se perd vite !) ; elles pensent, dis-je, mais musicalement et pittoresquement, sans arguties, sans syllogismes, sans déductions.
Toutefois, ces pensées, qu’elles sortent de moi ou s’élancent des choses, deviennent bientôt trop intenses. L’énergie dans la volupté crée un malaise et une souffrance positive. Mes nerfs trop tendus ne donnent plus que des vibrations criardes et douloureuses.
Et maintenant la profondeur du ciel me consterne ; sa limpidité m’exaspère. L’insensibilité de la mer, l’immuabilité du spectacle me révoltent… Ah ! faut-il éternellement souffrir, ou fuir éternellement le beau ? Nature, enchanteresse sans pitié, rivale toujours victorieuse, laisse-moi ! Cesse de tenter mes désirs et mon orgueil ! L’étude du beau est un duel où l’artiste crie de frayeur avant d’être vaincu."
Well, ao pesquisar o significado da palavra "confiteor", encontrei também o poema na língua original. Antes tivesse ficado quieta, pois isso foi suficiente para eu querer modificar, em ao menos alguns pontos, a tradução do Zer. Acho que eu não traduziria, por exemplo, "pénétrantes" por "prementes". Tampouco "pénétrantes jusqu’à la douleur" por "Prementes a ponto de machucar", mas, talvez, "Penetrantes até a dor" ... literalmente, enfin, traduzir exige que façamos escolhas. E nem sempre fazemos as melhores. As dúvidas nos atormentam, as decisões aussi. Ganha-se aqui, perde-se ali.
- Ah, mas por que me ocupar disso agora?
Le Confiteor de l'Artiste
"Que les fins de journées d’automne sont pénétrantes ! Ah ! pénétrantes jusqu’à la douleur ! car il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n’exclut pas l’intensité ; et il n’est pas de pointe plus acérée que celle de l’Infini.
Grand délice que celui de noyer son regard dans l’immensité du ciel et de la mer ! Solitude, silence, incomparable chasteté de l’azur ! une petite voile frissonnante à l’horizon, et qui par sa petitesse et son isolement imite mon irrémédiable existence, mélodie monotone de la houle, toutes ces choses pensent par moi, ou je pense par elles (car dans la grandeur de la rêverie, le moi se perd vite !) ; elles pensent, dis-je, mais musicalement et pittoresquement, sans arguties, sans syllogismes, sans déductions.
Toutefois, ces pensées, qu’elles sortent de moi ou s’élancent des choses, deviennent bientôt trop intenses. L’énergie dans la volupté crée un malaise et une souffrance positive. Mes nerfs trop tendus ne donnent plus que des vibrations criardes et douloureuses.
Et maintenant la profondeur du ciel me consterne ; sa limpidité m’exaspère. L’insensibilité de la mer, l’immuabilité du spectacle me révoltent… Ah ! faut-il éternellement souffrir, ou fuir éternellement le beau ? Nature, enchanteresse sans pitié, rivale toujours victorieuse, laisse-moi ! Cesse de tenter mes désirs et mon orgueil ! L’étude du beau est un duel où l’artiste crie de frayeur avant d’être vaincu."